Comment choisir ses produits capillaires sans danger pendant la grossesse ?
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Temps de lecture 16 min
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Si tu t’apprêtes à accueillir un petit bébé, tu te demandes sûrement si tu peux continuer à utiliser les produits de ton quotidien sans risque. En effet, cette période de bouleversements demande quelques ajustements pour mener à bien la grossesse. Si on parle beaucoup du régime alimentaire spécial des femmes enceintes, on parle un petit peu moins des produits d’hygiène ou de beauté, et notamment des soins capillaires. Comme on reçoit régulièrement des questions sur la compatibilité de tel ou tel produit cheveu avec la grossesse ou l’allaitement, on a décidé d’en faire un guide complet !
Dans cet article, tu trouveras :
les ingrédients à supprimer ou éviter dans tes produits pour cheveux ;
des conseils pour bien choisir tes produits et composer ta routine capillaire sereinement ;
des recommandations de produits capillaires sans danger pour ta grossesse.
SOMMAIRE
Certains ingrédients cosmétiques sont surveillés et pointés du doigts car ils seraient toxiques pour la santé. Capables de traverser la barrière cutanée, ils circulent ensuite dans l’organisme par le sang, et peuvent causer des dommages aux organes comme le foie et le cerveau. On dit qu’ils sont neurotoxiques, ou hépatotoxiques.
Alors bien sûr, c’est l’exposition répétée à ces substances qui est dangereuse, et à des concentrations élevées. Comme souvent, c’est la dose qui fait le poison. Mais dans le cas des perturbateurs endocriniens, le problème est qu’on les retrouve absolument partout et pas seulement dans nos soins d’hygiène ou de beauté.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit un perturbateur endocrinien comme une substance chimique d’origine naturelle ou synthétique, étrangère à l’organisme et susceptible d’interférer avec le fonctionnement du système endocrinien. Pendant la période délicate de la grossesse, l’embryon (puis le foetus) interagit avec sa maman via le placenta : tout ce que la maman mange, boit, respire et s’applique sur le corps est transmis au bébé. C’est pourquoi, il est essentiel pour la maman de contrôler ce qu’elle est en mesure de contrôler, afin de limiter les expositions aux fameux perturbateurs endocriniens.
En agissant sur le système hormonal pendant la grossesse, les perturbateurs endocriniens peuvent induire, chez le bébé :
un trouble du développement foetal ;
un petit poids de naissance ;
une naissance prématurée ;
des malformations congénitales ;
des malformations génitales.
Passons ces considérations anxiogènes et entrons dans le vif du sujet avec la partie la moins rigolote de cet article (oui, encore), mais qui va te permettre d’agir très concrètement. On va passer en revue les actifs cosmétiques qui posent potentiellement problème dans les produits capillaires (même si on peut les retrouver ailleurs, bien entendu). On souhaite te donner ici un minimum d’explications afin que tu puisses prendre tes décisions en toute connaissance de cause.
Petite précision : On parle ici d’ingrédients cosmétiques déconseillés dans les soins des cheveux, et non pas d’ingrédients interdits. En effet, les ingrédients interdits par la réglementation ne sont plus présents dans les produits. Concentrons-nous sur ceux qui pourraient causer du tort à la grossesse.
Commençons par les fameuses huiles essentielles, que l’on retrouve aujourd’hui dans de nombreux cosmétiques. Très populaires dans la Clean Beauty (ou Green Beauty) pour leurs vertus aromatiques et thérapeutiques, elles sont certes naturelles, et pourtant si puissantes. Elles pénètrent le sang et agissent sur l’ensemble de l’organisme. Elles sont l’exemple parfait pour illustrer que naturel ne veut pas dire sans danger.
Les huiles essentielles sont très allergisantes pour les personnes sensibles, et sont proscrites pour les enfants et les femmes enceintes. En effet, certaines huiles essentielles sont si fortes qu’elles peuvent traverser la barrière placentaire et perturber le bon développement du fœtus. Elles peuvent aussi causer des contractions utérines, et entraîner des fausses couches ou des accouchements prématurés.
Bien que toutes les huiles essentielles ne soient pas strictement interdites, il est préférable de les éviter complètement pendant les trois premiers mois de grossesse, lorsque le risque de fausse couche est le plus important. C’est le cas des produits pour les cheveux, mais aussi des diffuseurs aromatiques, des sprays assainissants, des lessives etc.
Pour le reste de ta grossesse, tu peux t’autoriser un peu plus de souplesse, toujours sous la supervision d’un professionnel de santé. Il pourra alors t’indiquer quelles huiles essentielles fuir à tout prix (celles à base de cétones), celles qui ne représentent pas de risque avéré, ou celles qu’il vaut mieux éviter. C’est le cas notamment des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé (tea tree) qui ont reçu depuis 2018 l’allégation “potentiels perturbateurs endocriniens” par le magazine Sciences et Avenir.
Les parabènes sont des conservateurs, utilisés dans les produits d’hygiène et de beauté pour empêcher la prolifération des bactéries, champignons, levures et moisissures. Des études ont révélé que les parabènes pourraient être à l’origine d’une perturbation, jugée faible, du système endocrinien (Rapport de l’Assemblée Nationale, 2011). Pendant la grossesse, ils mimeraient l’action des oestrogènes dans le corps, perturbant le bon développement du fœtus. Cependant, l’ANSM considère que les données épidémiologiques et toxicologiques disponibles à ce jour sont encore trop peu nombreuses pour permettre de conclure sur l’impact des parabènes sur la santé : on ne peut ni caractériser ni quantifier le risque associé à la perturbation endocrinienne.
Voici les quatre types de parabènes les plus utilisés en cosmétique :
le méthylparabène ;
l’éthylparabène ;
le butylparabène ;
le propylparabène.
Le règlement cosmétique de l’Union européenne (CE) encadre l’utilisation de ces parabènes dans les cosmétiques : leur concentration maximale ne doit pas dépasser 0,4 % pour un parabène seul et 0,8 % lorsque plusieurs sont utilisés. Les études concluent que leur utilisation est sans danger si cette réglementation est respectée. On notera également qu’il ne faut pas mettre tous les parabènes dans le même panier, et que les plus dangereux ont été interdits en 2014 : isobutyl, isopropyl, benzyl, pentyl, phenylparaben.
Compte tenu des doutes qui subsistent et par mesure de précaution, il est préférable d’éviter les parabènes dans tes produits capillaires pendant ta grossesse.
Dans les cosmétiques, les phtalates sont utilisés pour leurs vertus amélioratives. Ils permettent de :
améliorer la texture du produit ;
améliorer la fixation des parfums ;
améliorer la conservation.
Dans les produits capillaires, tu peux les retrouver dans les après-shampoings ou les masques car ils servent d’agent conditioner, pour rendre le cheveu plus souple, plus doux et plus facile à coiffer.
Mais voilà, eux aussi sont considérés comme des perturbateurs endocriniens. Pour les femmes enceintes, il faut les proscrire : les phtalates peuvent augmenter les risques de fausse couche ou de naissance prématurée. C’est la conclusion d’une étude publiée en juillet 2022 dans le Journal of American Medical Association. Ainsi, certains phtalates sont complètement interdits dans les produits cosmétiques par la législation européenne. D’autres peuvent être utilisés s’ils sont considérés comme sûrs par le Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs.
Concernant les soins pour cheveux, les marques ont bien compris la nécessité de formuler des produits sans phtalates, et c’est d’ailleurs devenu un argument marketing. Il est donc facile de les éviter dans la salle de bain !
Pour les reconnaître sur la liste INCI, c’est facile, ils finissent tous par le suffixe PHTALATE.
Le phénoxyéthanol fait partie des éthers de glycol, des solvants qui jouent le rôle de conservateurs dans de nombreux cosmétiques et qui sont connus depuis longtemps. Pour le moment, il n’est pas officiellement classé en tant que perturbateur endocrinien mais des études ont montré qu’il peut être toxique pour le foie, le sang, et le cerveau.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament française (ANSM) souhaite une interdiction totale de ce conservateur dans les produits d’hygiène pour bébés et la limitation de sa concentration à 0,4% maximum pour les enfants de moins de 3 ans. Mais ce n’est qu’un avis, et aucune réglementation ne suit ces recommandations. D’autant plus que le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs juge le phénoxyéthanol sûr pour tous les utilisateurs, quel que soit leur âge, à la concentration maximale de 1% autorisée. Il déplore le fait qu’à trop décrier un ingrédient que l’industrie cosmétique connaît bien, on pourrait le remplacer par d’autres substances dont on ne sait pas grand-chose, par manque de recul.
Il n’existe donc pas de consensus autour du phénoxyéthanol et les désaccords entre l’ANSM et le SCCS invitent à la prudence. Pendant la grossesse, il vaudrait mieux éviter l’accumulation de produits cosmétiques qui contiennent du phénoxyéthanol, compte tenu des dommages neurologiques et les perturbations du bon développement qu’il pourrait causer chez le fœtus.
Sur l’étiquette de ton produit, tu peux reconnaître les éthers de glycol sous ces dénominations :
PHENOXYETHANOL ;
2-PHENOXYETHANOL (EGphE) ;
PHENOXYTOL.
Tous ne sont pas mauvais en soi, mais les odeurs fortes peuvent provoquer des nausées chez les femmes enceintes. Par ailleurs, ils peuvent être allergisants pour les personnes les plus sensibles. Certains peuvent malheureusement cacher des perturbateurs endocriniens ou des huiles essentielles, que tu ne retrouveras pas dans la liste INCI, car ils seront indiqués sous la dénomination PARFUM ou FRAGRANCE.
Un petit indice : Si tu repères les mots LIMONENE ou LINALOL dans la composition, il s’agit de deux substances allergènes qui proviennent des huiles essentielles qui ont probablement été utilisées pour parfumer le produit.
L’acide salicylique ou B.H.A, est un acide de fruit incontournable dans les soins du visage anti-imperfections, y compris en cosmétique bio où il est dérivé d’écorce de saule. Moins populaire dans les soins des cheveux, on le retrouve pourtant dans certains produits purifiants ou anti-pelliculaires . En effet, cet actif est reconnu pour son action antibactérienne et son action kératolytique qui favorise le renouvellement cellulaire et la desquamation, ce qui permet notamment de détacher les pellicules. Les dernières études sur le sujet concluent que l'acide salicylique est jugé sûr aux limites actuelles de concentrations prévues par la réglementation (Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs, 2018). Mais d’autres investigations sont en cours sur des propriétés de perturbation endocrinienne, et sur les risques potentiels sur le foetus, en cas de surdosage.
A priori, il n’y a donc pas de risque avéré à utiliser des produits pour cheveux comme des shampoings qui contiennent de l’acide salicylique. Mais si tu es précautionneuse, tu peux les éviter pendant la grossesse.
Dans la liste INCI, tu peux retrouver l’acide salicylique sous le nom SALICYLIC ACID.
Alors eux, pour le coup, ne sont pas vraiment dangereux. On en parle régulièrement sur le blog, car ces agents moussants sont couramment utilisés dans les shampoings et ils sont irritants pour le cuir chevelu. Alors on vous les déconseille dans tous les cas, on s’en passe très bien ! Pendant la grossesse et l’allaitement, il est préférable de les éviter pour préserver la barrière cutanée et minimiser l’exposition à d’autres substances potentiellement nocives.
Dans la liste INCI, tu les retrouveras sous les dénominations :
SODIUM LAURYL SULFATE ;
AMMONIUM LAURYL SULFATE ;
SODIUM LAURETH SULFATE.
Peut-on utiliser des silicones dans nos soins capillaires quand on est enceinte ?
Les silicones, souvent remis en question, ne font pas l’objet d’avertissement spécifique quant à leur utilisation par les femmes enceintes. En effet, les recherches actuelles ne pointent pas du doigt leurs effets néfastes sur la santé. Certains sont cependant interdits car suspectés d’être des perturbateurs endocriniens : c’est le cas du Cyclotetrasiloxane qui est interdit depuis le 1er janvier 2022 par le Règlement Européen relatif aux produits cosmétiques (CE) n°1223/2009.
En conclusion de cette longue première partie, il est bon de garder en tête que les perturbateurs endocriniens se trouvent partout et pas seulement dans les cosmétiques : alimentation, pollution de l’air, contenants plastiques, peintures, produits ménagers etc. D’autres ingrédients qui ne sont pas utilisés dans les produits pour cheveux mais dans d’autres produits d’hygiène ou de beauté sont décriés. C’est le cas notamment des sels d’aluminium, du triclosan ou de certains filtres UV comme le benzophénone.
Enfin, précisons aussi que les rétinoïdes sont tératogènes (ils augmentent le risque de malformation chez l’embryon). Tu connais certainement le rétinol, actif star des soins du visage. Il serait de plus en plus utilisé en association avec le médicament Minoxidil pour lutter contre la chute de cheveux. Pendant la grossesse, c’est bien sûr proscrit.
Quel shampoing utiliser quand on est enceinte ?
Privilégie des shampoings sans sulfates pour éviter d’irriter et d’altérer la barrière cutanée. Rassure-toi, les risques avec les shampoings sont très limités car ils ne restent que peu de temps en contact avec le cuir chevelu. Tu peux donc choisir un shampoing en fonction de ton type de cheveu ou de l’état de ton cuir chevelu.
Hormis pendant les trois premiers mois de la grossesse, tu peux même utiliser un shampoing avec des huiles essentielles comme le Vegan Detox Shampoo de Cut By Fred car elles sont très faiblement dosées. En cas de doute, n’hésite pas à demander l’avis de ton médecin.
Notre sélection de shampoings compatibles avec la grossesse (liste non exhaustive, voir les détails d'utilisation plus bas) :
Quels après-shampoings ou masques capillaires utiliser pendant la grossesse ?
Là encore, il s’agit de produits rincés qui ne représentent pas vraiment de danger pendant la grossesse. D'autant plus qu'ils s'appliquent uniquement sur les longueurs, et ne touchent pas le cuir chevelu. Par précaution, veille surtout à ce qu’ils soient sans phtalates et sans parabènes, et tu peux privilégier un produit sans phénoxyéthanol.
Notre sélection d'après-shampoings et de masques compatibles avec la grossesse (voir les détails d'utilisation plus bas) :
Quels produits coiffants utiliser pendant la grossesse ?
Nous te conseillons d’être plus vigilante sur les produits coiffants, car ils restent sur les cheveux. Déjà, tu peux éviter les conditionnements en spray qui peuvent présenter un risque via l’inhalation, et préférer les formats pompe. La plupart des produits coiffants sont parfumés : à toi de voir si tu es ok avec ça ou si tu préfères éviter tout parfum. Les Secrets de Loly, notamment, ont des odeurs très prononcées qui pourront te déranger pendant la grossesse.
Comme pour les après-shampoings et les masques, tu peux traquer les phtalates, parabènes, et phénoxyéthanol.
Notre sélection de produits coiffants compatibles avec la grossesse (voir les détails d'utilisation plus bas) :
Quels traitements capillaires utiliser pendant la grossesse ?
Il peut s’agir de traitements réparateurs, traitements anti-chute, de soins détoxifiants, ou de sérums apaisants pour le cuir chevelu… Ici, c’est du cas par cas ! Cela dépend du mode d'application, de sa durée, et bien sûr de la composition. Nous te recommandons de bien lire la liste INCI pour repérer un éventuel ingrédient indésirable.
Attention : les traitements sont souvent plus concentrés en actifs, demande toujours l'aval de ton médecin.
Notre sélection de traitements compatibles avec la grossesse (ici nous excluons les produits avec huiles essentielles, hormis pour les scrubs qui se rincent) :
Quels produits capillaires sont sans danger pendant la grossesse ?
Tu te demandes peut-être comment reconnaître les produits d’hygiène et de beauté problématiques pendant la grossesse. Pour t’aider à choisir tes soins capillaires, j’ai décortiqué pour toi les listes INCI de chaque produit que nous vendons sur l’e-shop !
Pour information, tu ne trouveras ni sulfates, ni parabènes, ni phtalates dans aucun produit de notre boutique en ligne. C’est déjà un bon départ 😉.
ATTENTION !
1. Toutes les informations données ici le sont à titre indicatif, et ne se substituent en aucun cas à un avis médical.
2. Par ailleurs, aucun des produits de l’e-shop n’a été spécifiquement formulé pour les femmes enceintes ou allaitantes.
3. Enfin, nos recommandations ne concernent que les références que nous vendons sur la boutique en ligne, et pas l'ensemble des produits de chaque marque.
Si tu ne souhaites pas t’embêter et que tu as un budget confortable, Barbara Sturm est sans conteste la gamme la plus sûre d’utilisation pendant la grossesse. Formulés pour éviter les états inflammatoires du cuir chevelu, tous les produits sont exempts d’agents irritants ou controversés. Ils sont les plus neutres et doux possibles, sans parfums ni huiles essentielles.
Si tu recherches des options moins onéreuses, tu peux te tourner vers quatre autres marques naturelles : Cut By Fred, Bouclème, Les Secrets de Loly, et René Furterer, la dernière arrivée sur l’e-shop . Un petit bémol cependant : la cosmétique naturelle utilise souvent des huiles essentielles pour parfumer le produit et bénéficier de leurs nombreuses vertus. Il vaut donc mieux éviter de les utiliser durant les trois premiers mois de grossesse, et demander l’avis de ton médecin ensuite.
Voici les produits CUT BY FRED que tu peux utiliser pendant toute ta grossesse car ils ne contiennent pas d'huiles essentielles :
Voici les produits LES SECRETS DE LOLY que tu peux utiliser pendant toute ta grossesse car ils ne contiennent pas d'huiles essentielles (mais ils contiennent du parfum) :
Pour résumer, voici une infographie qui te guidera dans l'utilisation des produits de notre e-shop tout le long de ta grossesse :
Dans chaque produit Evo, Olaplex et Color Wow, tu trouveras au moins du phénoxyéthanol et/ou la présence de parfum. En effet, le phénoxyéthanol est un conservateur stable très apprécié par la cosmétique conventionnelle. Il n’y a pas de quoi être alarmiste, cependant : les dosages sont réglementés et considérés comme sûrs. À toi de choisir si tu souhaites les utiliser pendant ta grossesse : tu peux aussi choisir de n’en garder qu’un seul, par exemple, et de compléter ta routine avec d’autres produits sans parfum ou phénoxyéthanol. Et comme toujours, si tu as le moindre doute, tu peux bien sûr demander l’aval d’un professionnel de santé. La marque Olaplex, par ailleurs, indique qu’il est possible d’utiliser ses produits pendant la grossesse.
À noter : les chercheurs parlent désormais d'effet cocktail et d’effet cumulatif. C’est-à-dire que c’est l’accumulation des substances toxiques et/ou l’exposition prolongée à ces substances qui créent la dangerosité. Ainsi, les perturbateurs endocriniens peuvent potentiellement devenir plus toxiques s’ils sont mélangés. Et comme ils se trouvent quasiment partout, il est important de limiter notre exposition, autant que faire se peut pour éviter les mauvaises intéractions. Pendant la grossesse, tu peux au moins maîtriser ton exposition aux substances présentes dans les cosmétiques et produits d’hygiène.
En effet, en toxicologie, le raisonnement est basé sur la fréquence d’application, le mode d’application, la dose et le profil toxicologique du produit. C’est un savant calcul qui peut expliquer que parfois, même en présence d’un ingrédient qui semble problématique, le produit ne l’est pas : c’est le cas lorsque la concentration est faible, par exemple.
Pour choisir tes produits capillaires, et plus largement tous tes produits d’hygiène et de beauté, nous te recommandons :
De lire la liste INCI pour repérer les ingrédients problématiques ;
D’adopter une routine minimaliste avec le moins de produits possible, pour éviter les mauvaises intéractions et limiter les risques d’exposition ;
De demander un avis médical.
On espère que cet article t’aura aidé à mieux comprendre et identifier les perturbateurs endocriniens et autres substances toxiques pendant la grossesse, afin que tu puisses faire tes choix en toute conscience.
Bien évidemment, cela ne remplace en aucun cas un avis médical : il s’agit simplement d’un article informatif pour sensibiliser autour de la question des produits capillaires pendant la grossesse. La santé des femmes, surtout pendant la grossesse, est un sujet bien trop important pour qu’il soit pris à la légère. Ainsi, par principe de précaution, on te conseillera toujours de consulter un professionnel de santé si tu as le moindre doute avant d’utiliser un produit.
Enfin, même si toutes ces informations peuvent faire peur, notamment car elles nous dépassent... Rappelle-toi qu'on ne peut pas échapper à tous ces perturbateurs endocriniens. Tu as aussi le droit de relativiser et de te lâcher un peu la grappe ! Chaque femme fait comme elle le veut et comme elle le peut, avec les moyens dont elle dispose, et ses croyances. Chacune établit son propre cahier des charges, et nous respectons chaque choix.
Sur ce, si tu nous lis et que tu es enceinte, nous te souhaitons une grossesse sereine et une belle rencontre avec ta merveille 🤎.
Adèle Berroche, Content Manager.
SOURCES :
https://www.lesperluete.com/fr/blog/substances-dans-cosmetiques-eviter-pendant-la-grossesse-n199
https://madamelapresidente.fr/blogs/news/ingredients-cosmetiques-a-eviter-pendant-la-grossesse
https://presse.inserm.fr/leffet-cocktail-des-perturbateurs-endocriniens-mieux-compris/41920/
https://www.cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/parabenes/
https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/article-abstract/2794076
https://www.cosmebio.org/fr/nos-dossiers/silicones-cosmetiques-effets-environnement/